Le partage des connaissances, un vaste chantier !
Fabian Piau | dimanche 7 novembre 2010 - 20:31Naturellement utilisé dans les micro-entreprises, le partage des connaissances l’ait souvent moins dans les plus grandes. Pourtant, quand il est bien maitrisé, il peut s’avérer être une des clés du succès.
Aujourd’hui, on sait chercher efficacement sur internet, Google est (presque) devenu l’ami de tout le monde… Mais, on perd souvent du temps à parcourir sans relâche des forums sans savoir qu’une semaine plus tôt, un collègue s’est déjà penché sur la question et détient une bonne partie des informations dont on aurait tant besoin. Cette affirmation est d’autant plus vraie qu’il y a de personnes dans l’entreprise. En effet, il y a davantage de chances que l’un de vos collègues ait déjà rencontré la problématique à laquelle vous êtes confronté en ce moment même (que ce soit un bogue, un outil ou plus généralement une technologie).
Cette capitalisation des connaissances est un axe de développement très important. De mon point de vue, je lui vois de nombreux avantages pour les développeurs et autres métiers techniques, peut-être moins pour les autres métiers (quoi que !).
Même si de nombreuses personnes trouveront l’idée de départ encourageante, certaines la trouveront sans doute un peu dépassée. Par exemple, elles vous diront que la plupart des informations que l’on recherche sont facilement trouvables sur internet ou dans un livre emprunté à la bibliothèque. On peut se demander pourquoi (moi le premier) réécrire des articles ou tutoriels alors que nous avons internet à portée de clic. Tout simplement que, quand on réécrit un texte, on ne garde que les informations les plus utiles, on le personnalise avec des exemples pratiques, etc. D’une certaine manière, on se l’approprie à sa manière et à l’image de sa société. De plus, en connaissant la personne qui a rédigé ou contribué à l’article, on sait à qui s’adresser. Ainsi, on pourra lui poser des questions, l’aider à améliorer l’article. Et cela peut éviter de se lancer dans une solution trouvée au hasard d’un forum sur internet et qui s’avèrerait ne pas être la solution optimale.
La mise en place d’un tel projet n’est pas aisée et peut très rapidement se solder par un échec. Vous l’aurez compris, ce n’est pas le côté technique qui posera problème ici. Il n’est pas difficile de mettre en place une plateforme de type Wiki. Le risque sera plutôt lié à la qualité du contenu, la pertinence des articles ainsi qu’à la structure de l’ensemble qui devra être pensée pour une recherche accélérée. On peut la comparer à un vaste chantier qui ne se terminera jamais, chacun apportant sa pierre à l’édifice.
Les principaux facteurs de réussite seront la motivation et l’implication des acteurs, mais également la communication. Communiquer, encore et toujours. Sans cet aspect primordial, la plateforme sera sans doute progressivement délaissée au risque de n’avoir plus personne qui ne publie de nouveaux articles ou, pire, ne la consulte.
Fragile et peu convaincante au début, principalement du fait se son nombre restreint d’articles, la plateforme peut devenir incontournable et symboliser une sorte de pilier robuste du savoir de l’entreprise. Elle devra vivre à long terme et se renouveler chaque jour. Comme chacun le sait, les personnes changent d’entreprise et il ne sera pas étonnant de perdre de gros contributeurs. Ce n’est pas une fatalité, et il convient de mettre au courant les nouveaux arrivants sur l’existence de cette base pour continuer à la faire vivre. L’objectif est qu’elle fasse partie intégrante de la culture de l’entreprise.
Je ne pourrais terminer cet article sans citer une des plus brillantes réussites en matière de travail collaboratif : Wikipedia. Il va sans dire que cette super encyclopédie mondiale ne s’est pas construite en un mois…
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